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  • Psychologue, psychiatre, psychanalyste... Je n'y comprends rien !

    Souvent sources de confusion , ces métiers relativement proches ne sont parfois pas bien compris dans leur singularité. Quel est le rôle d'un.e psychiatre ? Un.e psychologue peut-iel prescrire des médicaments ? Mais ça reste des psy tout ça non ? Et les psychanalystes et psychothérapeutes là-dedans ? Pas d'inquiétude, on décortique tout ça aujourd'hui, avec pour objectif qu'il n'y ait plus aucune zone d'ombre sur le sujet ;) Déjà, c'est quoi tout ça ? Le.a psychologue, psychanalyste ou psychiatre sont des professionnel.le.s de la santé mentale et du psychisme humain . Cependant, là où cela diffère, c'est que contrairement aux psychologues et psychanalystes, le.a psychiatre est avant tout un.e médecin , avec les études associées. C'est la différence majeure, et si vous ne deviez retenir qu'une seule chose de cet article à mon sens, ce serait ça. Nous le verrons ensuite, le parcours universitaire n'est donc pas le même. Malgré ces différences, leur rôle est commun : accompagner la personne reçue dans la compréhension et la gestion de son fonctionnement psychique , voire d'évaluer celui-ci dans certains cas (dans le cadre d'une démarche diagnostique par un.e psychiatre ou d'une expertise judiciaire par un.e psychologue par exemple), au moyen de différentes techniques et approches. Une subtilité existe concernant les psychanalystes, qui peuvent être également psychologue ou psychiatre selon leur parcours et formations choisies. Nous le verrons en détail plus bas. Ensuite, concernant le.a psychothérapeute, c'est une forme d'option et de statut complémentaire pour les psychologues, psychanalystes et psychiatres. C'est un titre demandé en plus de leur diplôme initial, leur permettant de mettre en avant grâce à leur formation - et stages cliniques pour les psychologues et psychanalystes, externats/internats pour les psychiatres - leurs compétences d'accompagnement des patient. e.s et de travail thérapeutique sur le long terme (et donc de pouvoir proposer des psychothérapies). Schéma récapitulatif des professions (Violet Grodent Psychologies) Les études et le parcours Comment devient-on psychologue ? Pour devenir psychologue, il faut, après l'obtention du baccalauréat, effectuer une licence puis un master en psychologie (soient 5 années d'études) à l'université, à l'issue duquel un mémoire doit être soutenu et validé. Ces deux diplômes sont obligatoires pour prétendre au titre de psychologue, peu importe le domaine choisi : psychologie clinique, psychologie du travail, psychologie du développement, neuropsychologie... Cependant, seul un stage de 500 heures minimum dans un établissement agréé , permettant la pratique de la psychologie clinique, permet d'obtenir par la suite le titre de psychothérapeute. Une fois le master validé, le.a psychologue fait sa demande de numéro RPPS (anciennement ADELI), lui permettant d'être officiellement compté.e parmi les professionnel.le.s de santé agréé.e.s. Cela permet aussi à l'Agence Régionale de Santé (ARS) , celle qui valide et délivre ce numéro, de vérifier que le.a professionnel.le est bien diplômé.e pour exercer. J'en profite ainsi pour attirer votre attention sur la multiplicité des "thérapeutes" (et non psychothérapeutes) ou des "coach", promettant parfois mondes et merveilles sans bagage clinique, déontologique et scientifique derrière, ce qui peut s'avérer dangereux pour le public reçu. Attention pour autant, un.e psychologue peut être spécialisé.e (de par son parcours universitaire ou de formation) en psychanalyse sans être psychanalyste ! Nous le verrons plus bas, être psychanalyste requiert plusieurs années de psychanalyse personnelle. Comment devient-on psychiatre ? Pour devenir psychiatre, et vous l'aurez certainement compris avec son statut, il faut passer par des études de médecine , également à l'université, sur au moins 10 années . Un cursus commun de médecine sur 6 ans doit être validé, qui se poursuivent ensuite avec 4 années de formation spécialisée en psychiatrie et la réalisation et validation d'une thèse pour obtenir son Diplôme d'Etudes Spécialisées (DES) et le Diplôme d'Etat de docteur.esse en médecine . Ce DES permet également d'obtenir directement le titre de psychothérapeute. Ces professionnel.le.s disposent également d'un numéro RPPS, et sont inscrit.e.s au tableau de l'Ordre des Médecins. Comment devient-on psychanalyste ? En théorie, aucune formation n'est demandée pour devenir psychanalyste. La seule condition est d'avoir soi-même été en psychanalyse quelques années. En pratique, la plupart des psychanalystes ont soi suivi un parcours en psychiatrie ou en psychologie (comme décrits ci-dessus), et sont ainsi également psychiatre ou psychologue en amont. Egalement, de nombreux instituts privés existent et proposent, selon un courant Freudien ou Lacanien la plupart du temps, un approfondissement des connaissances et théories psychanalytiques. Cela permet d'obtenir une certification spécifique grâce à ces instituts de formation souvent en lien avec une fédération de psychanalystes. Et concrètement, ça donne quoi ? Dans les missions Vous l'aurez peut-être compris, la différence essentielle entre les médecins psychiatres (et psychanalystes ou non, psychothérapeutes ou non) et les autres, c'est donc qu'iels peuvent prescrire des médicaments, et établir des diagnostics de troubles mentaux ! Ce que nous, psychologues (et psychothérapeute ou non) et psychanalystes (et psychothérapeutes ou non) seul.e.s ne peuvent pas faire , sous aucune condition. Sur l'aspect diagnostique, nous ne pouvons qu'établir des hypothèses, qui seront toujours à confirmer ou infirmer par des médecins psychiatres, qu'iels travaillent en cabinet libéral ou en institution. Et ce, même si certain.e.s d'entre nous proposent (surtout en tant que psychologue, pas en tant que psychanalyste) des bilans à visée évaluative (comme pour les troubles neurodéveloppementaux comme le Trouble du Spectre Autistique ou le Trouble de l'Attention avec ou sans Hyperactivité par exemple). Ainsi, les suivis psychiatriques sont généralement axés sur un aspect thérapeutique, diagnostic et médicamenteux , et les suivis psychologiques et psychanalytiques uniquement sur un aspect thérapeutique voire d'hypothèses diagnostiques (ce qui reste plus rare dans la pratique psychanalytique). Dans les séances Dans la pratique, chaque profession a ses spécialités. Le.a psychanalyste, travaillant surtout en cabinet libéral, va se centrer sur l'inconscient psychique (une notion développée par Freud dès 1900), ce que l'on ne peut pas voir ou saisir de prime abord, pour mieux comprendre nos fonctionnements et ancrages psychiques profonds. Ce sont généralement des thérapies sur plusieurs années, centrées sur la parole de l'analysé.e (cellui qui vient en séance). Le.a psychiatre va proposer des suivis qui peuvent être parfois plus espacés, avec des séances plus courtes et centrés sur la prise en charge médicamenteuse . Pour autant, un.e psychiatre psychothérapeute et/ou psychanalyste peut proposer des suivis très similaires, selon son approche et ses spécialités, à ceux des psychologues ou psychanalystes donc. Le.a psychologue, selon son lieu de travail et ses spécialités (qui comme nous l'avons vu dans la première partie peuvent être très nombreuses), va également se centrer sur l'écoute du/de la patient.e, accueillir ce qui se dit sans jugement , et, selon sa pratique (clinique, cognitive, intégrative...) va proposer un suivi sur mesure à le.a patient.e reçu.e. Cela peut passer uniquement par la parole, et/ou proposer des exercices à faire en séance mais aussi chez soi, proposer des thérapies à plusieurs (familiales, de couple ...), des groupes de paroles, des ateliers... Il serait difficile d'être exhaustif tant la pratique est diverse et surtout différente selon le lieu et les missions exercées. Et ce, même si l'on se centre sur la pratique en libéral ! L'approche thérapeutique fait que les séances entre deux professionnel.les peuvent vraiment varier. Et rappelons-le, l'espace thérapeutique est avant tout une question de rencontre : il faut que le feeling passe avec votre thérapeute ! Ainsi, même si vous avez traversé une mauvaise expérience par le passé, aller voir un.e autre professionnel.le peut radicalement changer votre vision. À condition de respecter votre temporalité psychique et vos envies ;) Pour savoir comment se passe vraiment une première séance avec un.e psychologue, je vous invite à consulter cet article que j'ai également rédigé : https://www.violetgrodentpsychologue.fr/post/la-premi%C3%A8re-s%C3%A9ance-avec-un-e-psychologue J'espère que cet article aura éclairé vos questionnements sur le sujet. Et si certains subsistent, je serais ravi d'y répondre en commentaires ou par mail. Si des confrères et consœurs psychiatres, psychanalystes ou psychologues passent par là, n'hésitez pas à nous faire part de vos pratiques pour en faire un espace ressource et d'échanges !

  • Que se passe-t-il vraiment lors de la première séance avec un.e psychologue ?

    Exemple de séance de psychothérapie pour un.e enfant Lorsque l'on envisage de rencontrer un.e psychologue pour la première fois, de nombreuses questions peuvent nous venir en tête : Qu'est-ce que je vais bien pouvoir dire ? Est-ce que je vais découvrir encore plus de problèmes dont je n'avais pas connaissance ? Je vais finir en hôpital psychiatrique si je dis tout ce qui me traverse, c'est sûr ! ou encore : Est-ce que ça va être un grand blanc gênant d'une personne qui me fixe pendant une heure ? Rassurez-vous, vous n'êtes pas la seule personne à vous poser ces questions ou à avoir ces inquiétudes. L'espace thérapeutique peut avoir ses mystères et alimenter des préjugés lorsque l'on ne l'a pas encore expérimenté, ou que l'on n'en pas eu une bonne expérience par le passé. Dans ce premier article, je vous propose de déconstruire ensemble ces quelques mythes sur la psychothérapie et le métier de psychologue, afin de l'aborder plus sereinement, et éventuellement se lancer ! Qu'est-ce que c'est, une psychothérapie ? Par la rédaction de cet article, je n'entends pas formuler LA définition parfaite de la psychothérapie bien sûr. Cependant, je peux vous en donner ma version et comment je l'envisage en tant que psychologue. Comme je l'ai décrit sur la page d'accueil de ce site, la psychothérapie est selon moi avant tout un espace d'écoute confidentiel, sans jugement, bienveillant et qui se veut adaptable au mieux à vos problématiques, permettant de mieux cerner ce qu'il vous arrive, de mieux vous comprendre et ainsi construire ensemble des solutions pour entamer un changement. Selon les professionel.le.s que vous consultez, la psychothérapie peut prendre certaines orientations, de la plus clinique, psychanalytique, à la plus neuropsychologique, en passant par la psychologie du développement... Et au travers de celles-ci, des outils associés : la parole et l'association d'idées pour comprendre l'origine de ses symptômes, les Thérapies Cognitivo-Comportementales (ou TCC) pour traiter l'anxiété, l' Eye Movement Desensitization and Reprocessing (plus connue sous l'acronyme EMDR) pour traiter le trauma... Les techniques sont nombreuses et peuvent être interdépendantes . Cette (courte) liste ne sont que des exemples parmi tant d'autres. Mais alors, c'est bien beau tout ça, mais qu'est-ce qu'on y fait concrètement ? Le déroulement d'une première séance avec un.e psychologue Ce que je propose de mon côté, c'est avant tout de prendre le temps de vous accueillir et de vous présenter la manière dont je travaille. Et cela passe par quelques étapes : recueillir votre prénom d'usage et vos pronoms si vous le souhaitez - car accueillir des personnes, et notamment LGBTQIA+ / queer, c'est n e pas présumer leur identité ni leurs pronoms -, vous expliquer si nécessaire (en fonction de si vous avez ou non déjà consulté un.e psychologue) notre rôle et celui d'une psychothérapie justement, puis vous expliquer mon cadre de travail, incluant ma formation, mon fonctionnement et recueillir vos questionnements. Cela permet de poser les bases ensemble et de s'accorder sur la construction de cet espace thérapeutique. Puis viendra le moment de vous poser la question fatidique : la raison de votre venue et de votre souhait de démarrer une thérapie. Et généralement, vous verrez, la parole vient à ce moment-là naturellement. Nous déroulerons tout cela tranquillement et à votre rythme. A noter que si l'idée de parler ou de ne pas savoir quoi dire sur le moment vous bloque, des alternatives existent ! Certain.e.s professionnel.le.s - et c'est mon cas - peuvent vous proposer de passer par d'autres médias : le dessin (qui ne demande en l'occurrence aucune compétence artistique par ailleurs), l'écriture, des cartes illustrées comme le Dixit... Cela ne pose aucun problème. Puis, l'idée de tout cela ,c'est aussi de savoir où l'on va et quels sont vos objectifs. Réduire votre anxiété ? Améliorer votre estime de vous-même ? Mieux comprendre vos troubles et diagnostics ? Les exemples sont infinis. Selon la fameuse méthode SMART (Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste, Temporel), nos définirons au mieux ces axes thérapeutiques (et cela peut prendre plusieurs séances !). Et si cela ne vient pas au début, cela peut bien sûr venir plus tard. A noter également que la psychothérapie est aussi - et avant tout comme je le disais plus haut - vous offrir un espace de parole, libre à vous de vous en saisir aussi pleinement dans ce sens, sans avoir d'objectifs précis au départ. Oh mais, attendez ? C'est déjà l'heure ! C'est passé vite, non ? ;) Mais alors, mythe ou pas mythe ? L'hospitalisation en (pédo)psychiatrie Après avoir exploré la manière dont se déroule une première séance dans mon cabinet, il est temps de déconstruire d'autres mythes et notamment celui à propos d'une folie intérieure présumée. Et on va mettre les pieds dans le plat. *Trigger Warning (TW) mention de suicide* En ce mois de prévention du suicide, il est important de rappeler que bon nombre de personnes ont ou auront des idées suicidaires au cours de leur vie. Et le rapport du Baromètre santé 2021 le dit mieux que moi : "En 2021, 4,2% des 18-85 ans déclaraient avoir pensé à se suicider au cours des 12 derniers mois. Au total, 6,8% déclaraient une tentative de suicide au cours de leur vie et 0,5% au cours de l’année écoulée". Et dans la population LGBTQIA+, les chiffrent grimpent davantage , avec par exemple " 6,8 % des femmes lesbiennes et 10,3 % des bisexuelles, contre 7 % des hétérosexuelles " ont déjà tenté de mettre fin à leurs jours, selon le Baromètre santé de 2005, mis à jour en 2019. Et si je mentionne cela, ce n'est évidemment pas pour banaliser ces faits, qui doivent toujours être considérés avec importance et sérieux , mais plutôt pour introduire le fait que cela peut effectivement constituer un motif d'hospitalisation, en fonction du degré de prévision d'un passage à l'acte. Pour autant, cela n'est pas toujours le cas. Et il restera toujours primordial - selon moi - d'en échanger ensemble quelque soit la situation. En effet, l'exprimer peut déjà être thérapeutique en soi, et ainsi nous pourrons déterminer la suite de la prise en charge. Les idées suicidaires sont l'exemple le plus concret dans cette situation, et nécessiteraient un article à part entière. Ce qu'il faut retenir, c'est que quel que soit votre vécu, l'échange reste la première étape avant toute démarche, et notamment celle de l'hospitalisation. Malgré cela, il est important de rappeler qu'en tant que professionnel.le mais aussi en tant que citoyen.ne , si une personne nous annonce une tentative de suicide imminente, cela constitue une urgence vitale, il convient donc d'appeler les secours immédiatement pour sa protection (cf article 223-6 du Code Pénal Français). Si vous ressentez une détresse psychologique et que vous avez besoin d'aide, le numéro national de prévention du suicide est gratuit et disponible 7/7 24/24 : il s'agit du 3114 . Ouvrir la boîte de Pandore ? Le deuxième élément dont je vous faisais part plus haut était celui de la crainte de la découverte d'autres problématiques enfouies en nous à cause de la psychothérapie. Et effectivement, même si cela n'est pas confortable, cela peut arriver. D'une demande autour du manque d'estime de soi actuel émane finalement quelque chose de plus profond ? C'est même souvent le cas. En effet, la psychothérapie a aussi pour but de dérouler l'histoire et les évènements de vie de le.a patient.e, dans le respect de sa temporalité et de son rythme . Et parfois, on y découvre des choses inattendues, et justement, on fait des liens. Cela permet de mieux comprendre notre fonctionnement actuel, pouvant être lié à ces évènements du passé considérés parfois comme anodins dans notre parcours de vie. Et ces évènements, on en discute ensemble en séance - voire on les traite sur le plan traumatique, pour pouvoir les aborder plus sereinement et tenter de réduire les symptômes associés. Et finalement, au long cours, on peut parfois constater un mieux-être plus profond que celui imaginé au départ ! En conclusion Une psychothérapie peut susciter des questionnements, des représentations et des inquiétudes au départ. Pour autant, sauter le pas et trouver le.a psychothérapeute qui nous convient peut amener de réels changements et améliorer la qualité de vie. Alors, envie de tenter l'expérience ? N'hésitez pas à me dire ce que vous avez pensé de ce premier article, je serais ravi d'en échanger avec bienveillance en commentaire, que vous soyez un.e particulier.e ou un.e professionnel.le, notamment après avoir abordé autant de sujets importants :)

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